APA - Escola pública

Associació de Pares d'Alumnes per a l'Ensenyament del Català, a l'escola pública
Association de Parents d'Élèves pour l'Enseignement du Catalan, à l'école publique

APA est une Association de Parents d'Élèves habilitée par l'Inspection Académique

mercredi 30 novembre 2011

Le 25ème colloque en Flandre française de la FLAREP












Dunkerque


La Flandre française a accueilli durant 3 jours (22, 23 et 24 octobre) le 25ème colloque national de la Fédération pour les Langues Régionales dans l'Enseignement Public (FLAREP).


Organisé tour à tour dans une des régions de France métropolitaine ou d'Outre-mer, le colloque de la FLAREP est l'occasion de faire un bilan de l'enseignement des langues régionales et notamment de leur enseignement bilingue, c'est-à-dire non seulement d'un enseignement de langues régionales mais surtout en langue régionale. L'escale flamande de la fédération a notamment permis à ses membres d'entendre la situation de l'enseignement du flamand en France et aussi de donner son avis sur ce que doit être un enseignement capable de régénérer un patrimoine linguistique et de donner de véritables atouts éducatifs à ses apprenants.


En partenaire organisateur, c'est l'Institut de la Langue Régionale Flamande, son président Jean Paul Couché et les membres du bureau qui furent les hôtes de ce 25ème colloque. Les congressistes ont pu apprécier un programme dense avec de nombreux intervenants. Débutant dans l'un des amphithéâtres de l'Université du Littoral à Dunkerque, le colloque s'est poursuivi dans les salles de réunion de l'Escale, sur le site des anciens Chantiers de France, pour se rendre ensuite à l'Hôtel de ville de Bergues ainsi qu'à La Panne (Belgique). Et il s'est achevé dans les locaux de l'Hôtel de Région à Lille par une suite d'échanges nourris pendant près de 3 heures entre les intervenants et le public.



François Maitia, président de l'Office Public de la Langue Basque


Pendant ce colloque, un premier volet consacré à la mise en œuvre des politiques linguistiques régionales a permis d'entendre François Maitia – président de l'Office Public de la Langue Basque et vice-président du Conseil Régional d'Aquitaine, Pierre Ghionga – conseiller exécutif chargé de la langue et de la culture Corses et conseiller général de la Haute Corse et Paul Molac – président du Centre Culturel de Bretagne. Tous trois affichèrent un inventaire des mesures prises au sein de leurs régions qui démontrent une véritable volonté de promouvoir leurs langues régionales sous tous ses aspects et dont les moins ambitieux s'avèrent déjà être audacieux au regard de ce qui est entrepris dans notre région en direction de nos langues picardes et flamandes. Puis Guilhem Latrubesse, vice-président du Conseil Régional Midi-Pyrénées et délégué aux Affaires Occitanes apporta également son éclairage sur l'action de sa région en matière de promotion de l'Occitan et se dit prêt à nouer des ponts avec ses collègues du Nord-Pas-de-Calais sur la promotion de leurs langues. Richard Weiss – président fondateur d'ABCM Zweigsprachigkeit, expliqua la situation alsacienne et ses craintes devant un recul du quota horaire de l'enseignement de l'allemand dans les cursus bilingues malgré une forte demande d'emplois transfrontaliers en Allemagne.



Et le flamand dans tout ça ?


Député Jean-Pierre Decool, membre fondateur de l'Institut de la Langue Régionale Flamande



Sénateur Jacques Legendre, défenseur de la francophonie… et du flamand


Bien évidemment un accent tout particulier fut mis tout au long du colloque sur la situation de l'enseignement du flamand occidental, langue régionale reconnue depuis 1999 par le Ministère de la Culture (DGLFLF) et enseignée dans plusieurs écoles de Flandre française tout en ne bénéficiant pas d'une équivalence de statut par le ministère de l'Education nationale avec les autres langues de France. Jean Paul Couché expliqua la situation et les enjeux du flamand en France en zone frontalière, mettant en avant l'incompréhension des parents d'élèves devant l'inaction des Pouvoirs Publics sur ce sujet alors que le taux de chômage est de 12 % dans le département contre 5 % en Flandre Occidentale belge et que la langue flamande est l'un des vecteurs de communication demandés par nos voisins pour embaucher au sein de leurs entreprises. Jean Louis Marteel, ancien enseignant à l'ULCO, expliqua les relations du flamand au néerlandais et leurs caractéristiques propres et Alain Dawson, docteur en linguistique, revint sur l'intérêt culturel et aussi les difficultés rencontrées par le flamand et le picard pour un enseignement propre. Clément Flouroux, chargé de mission d'OC-BI (association de parents et d'enseignants pour l'enseignement de l'occitan en écoles bilingues publiques) expliqua aux parents et enseignants de Flandre, lors d'un atelier animé par Frédéric Devos, enseignant de flamand en écoles publiques primaires, comment créer une classe bilingue et quel en est son intérêt, atelier fort apprécié par les participants. Leslie Verpoorte chargé des relations publiques du Dialectgenootschap Bachten de Kupe, reçut les congressistes à la Panne et fit le point de l'état du flamand occidental en Flandre belge et de l'état de la revendication pour son enseignement scolaire et professionnel. Les participants apprirent avec surprise que les Flamands belges voient le flamand de France comme la source la plus pure du flamand occidental car non impacté de termes néerlandais comme c'est le cas dans son pays. Les cours pour adultes y sont souvent l'occasion de réapprendre les termes originels supplantés mais encore en usage en France.



Le soutien des élus ?


De gauche à droite : Marc Bron – président de l'Association des Enseignants de Savoyard, Jean Paul Couché – président de l'Akademie voor Nuuze Vlaemsche Taele, Michel Delebarre – ancien ministre et sénateur-maire de Dunkerque, Thierry Delobel – président de la FLAREP et d'Ikas-Bi et Paul Molac – président du Centre Culturel de Bretagne et de Div Yez


Le colloque 2011 de la FLAREP débuta une journée après que la Région-Nord-Pas-de-Calais ne rejette la motion proposée par Europe Ecologie s'intitulant « Agir en faveur des Langues Régionales ». Ce fut l'incompréhension totale des autres régions de France présentes au colloque et notamment des élus socialistes de constater que leur collègues de la région septentrionale s'affichent contre le flamand et le picard. Ce qui fit dire en tribune au conseiller régional socialiste basque François Maitia qu'il fallait avancer sur le sujet et qu'il se serait permis de prendre contact avec ses collègues socialistes du NPdC pour évoquer le sujet avec eux.


Malgré le coup de froid donné par le rejet de la motion vendredi 21, de nombreux élus nordistes avaient fait le déplacement pour soutenir la cause du flamand et affirmer haut et fort qu'il fallait qu'il soit enfin reconnu et enseigné par l'Education Nationale. Ce fut le cas de


  • Jacques Legendre (UMP) – ancien ministre, sénateur et encore récemment président de la commission culture et éducation au Sénat, grand défenseur de la langue française (rapporteur de la loi Toubon) et néanmoins soutien indéfectible du flamand et du picard


  • Jean-Pierre Decool (apparenté UMP) – député du Nord et membre fondateur de l'Institut de la Langue Régionale Flamande


  • Michel Delebarre (PS) – ancien ministre et sénateur maire de Dunkerque, qui a précisé que l'ajout du flamand aux langues qui peuvent être enseignées dans l'éducation nationale était du domaine du possible


  • Alain Bocquet (PC)– député du Nord, qui a mis à disposition des locaux pour la Maison du Picard et qui a affirmé son soutien appuyé à la reconnaissance du flamand et du picard, expliquant également l'action de son frère, le tout récent sénateur, Eric Bocquet, en faveur du picard


  • Au Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais : Jean Pierre Bataille, Delphine Castelli et Paulo-Serge Lopès


  • Et trois conseillers régionaux : Jean Pierre Bataille (UMP), Delphine Castelli (PC) et Paulo-Serge Lopès (Europe Ecologie) ont marqué leur déception au rejet de la motion pour le flamand et le picard mais ont affirmé leur détermination à poursuivre l'action en faveur de la mise en œuvre d'une politique de soutien par la région en partant de ce qui pourrait être un dénominateur commun en faveur de ces deux langues car notre région ne peut demeurer la dernière à ne pas reconnaitre ses langues historiques.



Le mot de la fin revint à Catherine Piécuch, secrétaire régionale de la FSU, qui souligna l'importance de son syndicat dans le monde enseignant et sa place de première organisation. Elle rappela les positions prises par la FSU en faveur des langues régionales. Elle conclut en précisant au président de l'Institut de la Langue Régionale Flamande que le sujet de l'appui de son syndicat à la reconnaissance et l'enseignement du flamand peut être discuté en congrès si une motion est portée par un enseignant syndiqué à la FSU. Certains d'entre eux étant présents dans la salle, le défi a été relevé et il pourrait y être ajouté la référence au picard et au franco-provençal.


Si la semaine précédente s'était achevée sur une note pessimiste avec le rejet de la motion « langues régionales » par le Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais donnant une image négative de notre région parmi les autres régions de France, la semaine nouvelle débuta sur une note d'espoir accompagnée par les élus et les personnalités présentes qui fit dire à Thierry Delobel, président de la FLAREP : « la Flandre peut prétendre à un enseignement en langue régionale, alors prenez ce droit ! »


Source : http://flarep2011.wordpress.com/

mardi 8 novembre 2011

Catalunya Nord en retard per l'ensenyament públic bilingüe


Ha tingut lloc a Dunkerque el XXV Col.loqui de la FLAREP. La FLAREP és sobretot un encontre anual entre associacions de pares d'alumnes i d'ensenyants que actuen pel desenvolupament de les llengües regionals a l'escola pública. Els participants van subratllar l'absència d'una llei per les llengües regionals a l'Estat francès, malgrat el fet que en 50 anys s'hagin presentat una seixantena de projectes de llei, en va. Cal saber que quan no hi ha lleis, cadascú fa la seva., com a Alsàcia on el Rector volia modificar el temps en llengua regional de les classes bilingües, passant de 12h a 8h ! L'encontre anual permet de comparar la situació de cada llengua. Apa/Escola pública va denunciar el bloqueig que pateix Catalunya Nord : no s'ha creat ni una filera bilingüe des de fa 4 anys. Quan en els altres departaments cada any una o més fileres són obertes.

Una paradoxa lamentable

A les altres regions de l'Hexàgon els mestres bilingües són sovint nomenats de més al personal docent ja present a l'escola. En aquest cas hi ha un cost suplementari ja que cal pagar una persona o persones de més. No és gens el cas a casa nostra a Catalunya Nord; aquí sempre s'ha transformat una classe monolingüe en classe bilingüe, doncs a maternal i a primari les classes bilingües no representen cap despesa suplementària. Que s'ensenyi en català o en francès les classes de 25 alumnes han de tenir un mestre que cobri el mateix salari. La nostra situació hauria d'oferir, econòmicament , la millor situació sobretot en període de vaques magres. Doncs no, és tot el contrari, les xifres dels diferents Rectorats parlen dels mateixos :

Classes bilingües basc-francès : 52 % de totes les classes a maternal 34% de totes les classes del primari. A casa nostra, amb penes i treballs, aconsegueix 5% de l'efectiu total; és una vergonya.No és que l'administració sigui més oberta a Euskadi, els percentatges a Còrsega, a Alsàcia, a Bretanya superen també els nostres. Fins i tot el Rectorat de Tolosa va anunciar d'aquí a 2015 l'obertura de 30 nous sitis bilingües francès-occità !

Quan sabem que només les classes bilingües o immersives poden permetre un aprenentatge de la llengua perquè els alumnes siguin locutors i lectors, mesurem el bloqueig que patim. I no serà la polseguera d'una «sensibilització» a la llengua catalana que canviarà la situació de la nostra llengua a les escoles, tot al contrari, serveix sovint d'argument per amagar la nostra situació i negar les obertures.

Molts participants van declarar que l'Estat no havia de col·leccionar uns Inspectors que posen traves al desenvolupament de les classes bilingües; crec que aquí tampoc !

El problema no és de natura cultural o econòmica, és de natura política. Quan una Regió s'ha dotat d'eines com una Oficina pública per la llengua, basada sobre una contractualització entre l'Estat, la Regió, el Rectorat i les associacions, es poden definir línies clares i es pot avançar. L'avançament serà per tots els joves i encara més, per la visualització de la nostra llengua dins l'espai públic. Tenim diputats i senadors que han de demanar comptes al Ministeri. Mai podem fer la promoció del que amaguen.

vendredi 4 novembre 2011

Joan Jaume PROST, President d’APA / Escola Pública, comunica :

Fa 15 dies va tenir lloc a Dunkerque el XXV Col.loqui de la FLAREP.
La FLAREP és sobretot un encontre anual entre associacions de pares d’alumnes i d’ensenyants que actuen pel desenvolupament de les llengües regionals a l’escola pública.
Els participants van subratllar l’absència d’una llei per les llengües regionals a l’Estat francès, malgrat el fet que en 50 anys s’hagin presentat una seixantena de projectes de llei, en va.
Cal saber que quan no hi ha lleis, cadascú fa la seva., com a Alsàcia on el Rector volia modificar el temps en llengua regional de les classes bilingües, passant de 12h a 8h !
L’encontre anual permet de comparar la situació de cada llengua.
Apa / Escola pública va denunciar el bloqueig que pateix Catalunya
Nord : no s’ha creat ni una filera bilingüe des de fa 4 anys. Quan en els altres Departaments cada any una o més fileres són obertes.
Un paradoxe lamentable A les altres Regions de l’Hexàgon els mestres bilingües són sovint
nomenats de més al personal docent ja present a l’escola. En aquest cas hi ha un cost suplementari ja que cal pagar una personea o persones de més.
No és gens el cas a casa nostra a Catalunya Nord; aquí sempre s’ha transformat una classe monolingüe en classe bilingüe, donc a maternal i a primari les classes bilingües no representen cap despesa suplementària. Que s’ensenyi en català o en francès les classes de 25
alumnes han de tenir un mestre que cobri el mateix salari.
La nostra situació hauria d’oferir, econòmicament , la millor situació sobretot en període de vaques magres.
Doncs no, és tot el contrari, les xifres dels diferents Rectorats parlen dels mateixos :
Classes bilingües basc-francès : 52 % de totes les classes a maternal 34% de totes les classes del primari.
A casa nostra, amb penes i treballs, aconsegueix 5% de l’efectiu total; és una vergonya.
No és que l’administració sigui més oberta a Euskadi, els percentatges a Còrsega, a Alsàcia, a Bretanya superen també els nostres. Fins i tot el Rectorat de Tolosa va anunciar d’aquí a 2015
l’obertura de 30 nous sitis bilingües francès-occità !
Quan sabem que només les classes bilingües o immersives poden permetre un aprenentatge de la llengua perquè els alumnes siguin locutors i lectors, mesurem el bloqueig que patim. I no serà la polseguera d’una «sensibilització» a la llengua catalana que canviarà la situació de la nostra llengua a les escoles, tot al contrari, serveix sovint d’argument per amagar la nostra situació i negar les obertures.
Molts participants van declarar que l’Estat no havia de col·leccionar uns Inspectors que posen traves al desenvolupament de les classes bilingües; crec que aquí tampoc !
El problema no és de natura cultural o econòmica, és de natura política
Quan una Regió s’ha dotat d’eines com una Oficina pública per la llengua, basada sobre una contractualització entre l’Estat, la Regió, el Rectorat i les associacions, es poden definir línies clares i es pot avançar. L’avançament serà per tots els joves i encara més, per la visualització de la nostra llengua dins l’espai públic.
Tenim diputats i senadors que han de demanar comptes al Ministeri de l’E.N..
Mai podem fer la promoció del que amaguen.