Extrait du Courrier de Céret du 22 novembre 2010 N° 1661
LE LYCÉE DÉODAT DE SÉVERAC :
Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? (4ème partie)
Plaidoyer pour le lycée d’enseignement général de Céret, par Robert Majenti, professeur de sciences économiques dans cet établissement.
Suite du N° 1660
Le Courrier de Céret : Vous aviez parlé d’un second élément...
Robert Majenti : J’y arrive, il est de nature purement scolaire. Admettons que le lycée d’Argelès-sur-Mer et celui de Céret coexistent. Ce ne seront l’un et l’autre, que de petits lycées, et je n’hésiterai pas à dire de mauvais lycées, puisqu’ils ne seront pas à même d’offrir les options de formations que les élèves et leurs parents sont en droit d’attendre. L’effectif de Déodat de Séverac tourne aujourd’hui autour de 850 lycéens. Après la construction de l’établissement d’Argelès, il perdra un gros tiers de ses effectifs (de 35 à 39 %).
Le Courrier de Céret : Quels seraient les enseignements menacés ?
Robert Majenti : Certaines options de langues, l’apprentissage du latin, de l’allemand mais le tort que l’on nous fera ira bien plus loin. Il faut savoir qu’au lycée de Céret le personnel enseignant est stable, ce qui lui permet d’assurer des projets sur le long terme, y compris des activités complémentaires aux cours qui sont un véritable enrichissement pour les jeunes.
Si nous devenons une structure minuscule, beaucoup de collègues devront faire une partie de leur service à Céret et le reste autre part, pas forcément à Argelès d’ailleurs... Nous sommes dans la fonction publique. Toutes les mutations sont liées au barême de points. Aujourd’hui nous travaillons avec des artistes
en résidence, nous pratiquons l’enseignement bilingue-catalan qui permet l’acquisition d’un vocabulaire technique de vente, comptabilité, secrétariat permettant aux adultes de demain de partir treavailler de l’autre côté de la frontière. Nous sommes un des rares lycées du département à proposer une option «histoire de l’art».
Déodat de Séverac est aussi une partie du patrimoine cérétan, le plus ancien lycée de filles du département, inauguré en 1929.
A suivre...
A suivre...
Source : Courrier de Céret du 22 novembre 2010 N° 1661
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«La mémoire se perd, mais l’écriture demeure». (Proverbe oriental).