APA - Escola pública

Associació de Pares d'Alumnes per a l'Ensenyament del Català, a l'escola pública
Association de Parents d'Élèves pour l'Enseignement du Catalan, à l'école publique

APA est une Association de Parents d'Élèves habilitée par l'Inspection Académique

mercredi 17 novembre 2010

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? (3ème partie)

Extrait du Courrier de Céret du 15 novembre 2010 N° 1660

LE LYCÉE DÉODAT DE SÉVERAC :

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? (3ème partie)

Plaidoyer pour le lycée d’enseignement général de Céret, par Robert Majenti, professeur de sciences économiques dans cet établissement.

Le Courrier de Céret : A l’heure où nous parlons (octobre) quel bilan tireriez-vous de vos actions pour le lycée ?

Robert Majenti : La mobilisation a porté ses fruits dans le sens où nous sommes reconnus, où nous existons. La presse, la radio se font régulièrement l’écho de notre lutte. Mais ce qui me paraît le plus important, c’est que nous avons aidé à une prise de conscience sur la situation globale du Vallespir, qui souffre de deux interférences négatives. En premier lieu, la faiblesse du poids politique des élus de ce secteur se retourne contre les intérêts de la population et la justice territoriale est de moins en moins respectée. Je m’explique : «si l’on regarde en arrière, on se rend compte que, grosse modo, dans l’histoire de la Méditerranée, la mer et la montagne se sont conjuguées de toujours. S’il existe à Céret une sous-préfecture, c’est moins pour des raisons démographiques que parce que le piemont vallespirien constitue un lien entre les hauts cantons et la côte. Cette liaison est à la fois culturelle et administrative, en prise directe sur le social. Eh bien, c’est cet équilibre qui est en train d’être remis en cause pour la première fois dans l’histoire contemporaine, depuis un siècle. De telle sorte que la petite différence démographique, 55 % pour la mer, 45 % pour la montagne, est en train de se transformer en un lourd désavantage économique pour la seconde, comme s’il n’y avait plus rien au-delà du péage de l’autoroute du Boulou.

La question du Lycée de Céret rejoint celle des lits du thermalisme, celle des collèges d’Arles-sur-Tech et de Saint-Laurent-de-Cerdans, qui ont disparu, celle de la gendarmerie d’Arles qui ne fonctionne pas toute la semaine. Un grand nombre d’éléments nous montre que la désertification s’accentue et que les politiques, pour la première fois, abandonnent. Jusqu’à une date récente il y avait toujours eu, chez les élus, la volonté de maintenir cette justice territoriale ; aujourd’hui les élites politiques choisissent de laisser l’arrière-pays à son triste sort.

A suivre...

Source : Extrait du Courrier de Céret du 15 novembre 2010 N° 1660

___________________________________________________

Le COURRIER DE CÉRET est disponible par abonnement ou tous les mardis à la «Librairie Le Cheval dans l’Arbre» à Céret ou au 9, rue Condorcet à Perpignan (rédaction), tél. 04 68 85 34 30.
Il peut être consulté, ce même jour, aux médiathèques de Céret, Perpignan (collection complète), Nîmes, et au bar-restaurant «La Chunga» à Céret.

«La mémoire se perd, mais l’écriture demeure». (Proverbe oriental).