APA - Escola pública

Associació de Pares d'Alumnes per a l'Ensenyament del Català, a l'escola pública
Association de Parents d'Élèves pour l'Enseignement du Catalan, à l'école publique

APA est une Association de Parents d'Élèves habilitée par l'Inspection Académique

mardi 30 novembre 2010

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? 5ème partie

Extrait du Courrier de Céret du 29 novembre 2010 N° 1662

LE LYCÉE DÉODAT DE SÉVERAC :

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? 5ème partie

Plaidoyer pour le lycée d’enseignement général de Céret, par Robert Majenti, professeur de sciences économiques dans cet établissement.

Suite du N° 1661

Le Courrier de Céret : Vos arguments sont extrêments percutants, mais ne faut-il pas prendre en compte ceux des habitants de la côte ?

Robert Majenti : Mais bien sûr qu’il faut les entendre... Ce qu’ils disent c’est que Céret est bien loin pour des élèves de Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer, Cerbère... C’est vrai qu’ils ont un temps de transport important. Je ferais tout de même remarquer que c’est la même chose quand on habite Serralongue, Lamanère ou Prats-de-Mollo-La Preste. Déodat de Séverac reçoit à ce jour huit élèves de Cerbère tandis qu’une cinquantaine vient du Haut-Vallespir. Si l’on considère les effectifs issus des confins, on se rend compte que nous avons plus à Céret d’adolescents venus de la montagne que de la mer.

Le Courrier de Céret : Et en pourcentage généraux ?

Robert Majenti : Le Vallespir fournit 55 % des élèves, la côte 45 %. Beaucoup de familles, proches de la mer, choisissent en effet de scolariser leurs enfants sur Perpignan.

Le Courrier de Céret : Comment faire évoluer Déodat de Séverac pour qu’il conserve un parcours attractif ?

Robert Majenti : Plusieurs pistes sont à envisager. Nous avons un internat confortable, performant. Pourquoi ne pas l’ouvrir avec plus de souplesse pour répondre aux besoins des élèves, surtout ceux des confins. Par exemple si l’emploi du temps est compatible, un jeune pourrait ne dormir au lycée qu’un ou deux soirs et rentrer dans sa famille les autres jours.

Les lycéens de Cerbère, Banyuls-sur-Mer, Port-Vendres, Serralongue, Saint-Laurent-de-Cerdans, Prats-de-Mollo-La Preste pourraient être regroupés dans des classes à horaires spécifiques permettant ce genre d’aménagement, de telle sorte que l’on pourrait s’engager à dire : «Si tu viens de loin, tu peux commencer les cours à 10 heures le lundi matin, tu peux quitter l’établissement à 16 ou à 17 h, jamais à 18». Cela ne constituerait pas une innovation, cela existe déjà pour des lycées de la France profonde, dans le Cantal, l’Aveyron...

Le sort de ces adolescents pourrait être encore amélioré sur le plan des transports. Au jour d’aujourd’hui, un car de ramassage met du temps à arriver parce qu’il est soumis à de nombreux arrêts. S’il part de Cerbère, il fera étape à Banyuls-sur-Mer, Port-Vendres, Collioure, Argelès, Villelongue-dels-Monts, etc, etc. On pourrait imaginer des navettes de vingt places environ, plus rapides, pour des élèves éloignés géographiquement.

Des possibilités sont aussi à creuser au niveau de spécificités d’enseignement. Céret pourrait postuler pour un «Internat d’Excellence», un label mis en place par le ministre de l’Education, Luc Chatel. En 2010, Déodat de Séverac a vu l’ouverture d’une formation pour les élèves qui veulent se présenter au concours d’entrée aux instituts d’études politiques. Neuf étudiants de première et dix de terminale s’y sont inscrits, tous volontaires ; ils suivent des cours le mercredi après-midi et le samedi matin.

En fin de compte, faire évoluer Déodat de Séverac reviendrait beaucoup moins cher que de construire, à Argelès-sur-Mer, une nouvelle structure.

A suivre...

Source : Courrier de Céret du 29 novembre 2010 N° 1662


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Le COURRIER DE CÉRET est disponible par abonnement ou tous les mardis à la «Librairie Le Cheval dans l’Arbre» à Céret ou au 9, rue Condorcet à Perpignan (rédaction), tél. 04 68 85 34 30.
Il peut être consulté, ce même jour, aux médiathèques de Céret, Perpignan (collection complète), Nîmes, et au bar-restaurant «La Chunga» à Céret.

«La mémoire se perd, mais l’écriture demeure». (Proverbe oriental).

mardi 23 novembre 2010

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? (4ème partie)

Extrait du Courrier de Céret du 22 novembre 2010 N° 1661


LE LYCÉE DÉODAT DE SÉVERAC :

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? (4ème partie)

Plaidoyer pour le lycée d’enseignement général de Céret, par Robert Majenti, professeur de sciences économiques dans cet établissement.

Suite du N° 1660

Le Courrier de Céret : Vous aviez parlé d’un second élément...

Robert Majenti : J’y arrive, il est de nature purement scolaire. Admettons que le lycée d’Argelès-sur-Mer et celui de Céret coexistent. Ce ne seront l’un et l’autre, que de petits lycées, et je n’hésiterai pas à dire de mauvais lycées, puisqu’ils ne seront pas à même d’offrir les options de formations que les élèves et leurs parents sont en droit d’attendre. L’effectif de Déodat de Séverac tourne aujourd’hui autour de 850 lycéens. Après la construction de l’établissement d’Argelès, il perdra un gros tiers de ses effectifs (de 35 à 39 %).

Le Courrier de Céret : Quels seraient les enseignements menacés ?

Robert Majenti : Certaines options de langues, l’apprentissage du latin, de l’allemand mais le tort que l’on nous fera ira bien plus loin. Il faut savoir qu’au lycée de Céret le personnel enseignant est stable, ce qui lui permet d’assurer des projets sur le long terme, y compris des activités complémentaires aux cours qui sont un véritable enrichissement pour les jeunes.

Si nous devenons une structure minuscule, beaucoup de collègues devront faire une partie de leur service à Céret et le reste autre part, pas forcément à Argelès d’ailleurs... Nous sommes dans la fonction publique. Toutes les mutations sont liées au barême de points. Aujourd’hui nous travaillons avec des artistes
en résidence, nous pratiquons l’enseignement bilingue-catalan qui permet l’acquisition d’un vocabulaire technique de vente, comptabilité, secrétariat permettant aux adultes de demain de partir treavailler de l’autre côté de la frontière. Nous sommes un des rares lycées du département à proposer une option «histoire de l’art».

Déodat de Séverac est aussi une partie du patrimoine cérétan, le plus ancien lycée de filles du département, inauguré en 1929.

A suivre...

Source : Courrier de Céret du 22 novembre 2010 N° 1661


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mercredi 17 novembre 2010

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? (3ème partie)

Extrait du Courrier de Céret du 15 novembre 2010 N° 1660

LE LYCÉE DÉODAT DE SÉVERAC :

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? (3ème partie)

Plaidoyer pour le lycée d’enseignement général de Céret, par Robert Majenti, professeur de sciences économiques dans cet établissement.

Le Courrier de Céret : A l’heure où nous parlons (octobre) quel bilan tireriez-vous de vos actions pour le lycée ?

Robert Majenti : La mobilisation a porté ses fruits dans le sens où nous sommes reconnus, où nous existons. La presse, la radio se font régulièrement l’écho de notre lutte. Mais ce qui me paraît le plus important, c’est que nous avons aidé à une prise de conscience sur la situation globale du Vallespir, qui souffre de deux interférences négatives. En premier lieu, la faiblesse du poids politique des élus de ce secteur se retourne contre les intérêts de la population et la justice territoriale est de moins en moins respectée. Je m’explique : «si l’on regarde en arrière, on se rend compte que, grosse modo, dans l’histoire de la Méditerranée, la mer et la montagne se sont conjuguées de toujours. S’il existe à Céret une sous-préfecture, c’est moins pour des raisons démographiques que parce que le piemont vallespirien constitue un lien entre les hauts cantons et la côte. Cette liaison est à la fois culturelle et administrative, en prise directe sur le social. Eh bien, c’est cet équilibre qui est en train d’être remis en cause pour la première fois dans l’histoire contemporaine, depuis un siècle. De telle sorte que la petite différence démographique, 55 % pour la mer, 45 % pour la montagne, est en train de se transformer en un lourd désavantage économique pour la seconde, comme s’il n’y avait plus rien au-delà du péage de l’autoroute du Boulou.

La question du Lycée de Céret rejoint celle des lits du thermalisme, celle des collèges d’Arles-sur-Tech et de Saint-Laurent-de-Cerdans, qui ont disparu, celle de la gendarmerie d’Arles qui ne fonctionne pas toute la semaine. Un grand nombre d’éléments nous montre que la désertification s’accentue et que les politiques, pour la première fois, abandonnent. Jusqu’à une date récente il y avait toujours eu, chez les élus, la volonté de maintenir cette justice territoriale ; aujourd’hui les élites politiques choisissent de laisser l’arrière-pays à son triste sort.

A suivre...

Source : Extrait du Courrier de Céret du 15 novembre 2010 N° 1660

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lundi 15 novembre 2010

«La Regió ha de tractar el català com una llengua viva, no com a folkore»





Joan Jaume Prost, regidor de Fontpedrosa i expresident de la Federació d’Entitats, valora bé l’elecció de Bourquin al Llenguadoc-Rosselló, però reclama implicació amb l’idioma

El nord-català Christian Bourquin era escollit la setmana passada nou president del Consell Regional del Llenguadoc-Rosselló, en substitució del desaparegut Georges Frêche, ben conegut pels seus estirabots anticatalans. Per analitzar les noves perspectives que pot obrir la presidència de Bourquin per a la llengua catalana, MónDivers ha parlat amb Joan Jaume Prost, expresident de la Federació d’Entitats per la Defensa de la Llengua i la Cultura Catalanes, president d’APA/Escola Pública i regidor i primer adjunt del batlle de Fontpedrosa (el Conflent).

Joan Jaume Prost.


Christian Bourquin arriba a la presidència del Llenguadoc-Rosselló després d’haver fet entrar la Catalunya del Nord a la Fundació Ramon Llull i d’haver aprovat la Carta a Favor del Català. Vist això, es pot esperar una acció més favorable cap a a llengua catalana de part del Consell Regional a partir d’ara, sobretot havent-ne desaparegut Frêche?

Des de Catalunya Nord, el successor de Georges Frêche no pot ser una persona pitjor que ell. El comportament groller del senyor Frêche envers els catalans, la llengua catalana, el seu menyspreu pels petits estats, la seva admiració per persones no gaire democràtiques l’han apropat més aviat d’una cultura populista. Fins i tot el seu comportament, durant les sessions del Consell Regional, era de ridiculitzar els consellers contraris a la seva política. L’elegit ecologista Sylvain Pastor va ser l’objecte durant anys de la seva vindicta, fins i tot, perquè es negava a cantar la Marseillaise a l’inici de cada sessió.

A partir de l’elecció de Christain Bourquin a la presidència del Consell Regional l’ètica serà renovada. És un home de terreny amb una capacitat de treball forta que es relaciona fàcilment amb la gent. Amb pocs anys va ser capaç de fer discursos en català i participar a tertúlies en català.

Ara s’ha de diferenciar molt entre els principis i les seves aplicacions. Fer aprovar la Carta a Favor del Català pel Consell General dels Pirineus Orientals és lloable però encara esperem un inici de retolació de la seu del Consell General en català. Recordem que són els nord-catalans que van fer fracassar el deliri de la Septimanie de Frêche. En aquell moment Christian Bourquin va aprovar el projecte amb poc entusiame. L’Euroregió guanyarà un resposable més al corrent de la realitat del Principat però Christian Bourquin s’haurà de guanyar els favors i la confiança dels altres quatre departaments que formen amb Catalunya Nord la Regio Llenguadoc-Rosselló. L’occitanisme dels elegits d’aquests quatre departaments és molt diluït i resultarà difícil d’equiparar una política favorable al català amb l’occità. A faltat dins la gestió del Consell General un concepte que es diu «política lingüística». No és gens segur que sigui a l’ordre del dia del Consell Regional.


Ens referíem en l’anterior pregunta a la Carta a Favor del Català. Es va aprovar fa tres anys. En què s’ha notat, quines n’han estat les conseqüències, si és que n’hi ha hagut de palpables?

Com he dit abans, va ser una declaració de principis molt bonics però sense inici d’aplicació. Cap dels dominis de competències del Consell General va tenir en compte aquesta declaració, la retolació de l’espai públic en català va quedar quasi inexistent llevat d’uns indicadors de comarques que podríem comptar amb els dits de les mans. No parlem dels transports i dels diferents serveis al ciutadà.



Què se li ha d’exigir al Consell Regional del Llenguadoc-Rosselló en aquesta nova etapa en relació a la Catalunya del Nord?

Catalunya Nord té menester de mestres «bilingües». Com la Regió Bretanya, el Consell Regional podria oferir beques per estimular els estudiants a dirigir-se cap al professorat d’escola per desbloquejar una situació on els pares volen classes bilingües però l’ensenyament públic no pot (o no vol) respondre a la demanda.

La Regió hauria de tractar la llengua catalana no com objecte folklòric sinó com una llengua viva present dins els serveis i les realitzacions que són de la seva competència: retolació de les estacions, anuncis en els trens…



Quines perspectives hi ha per als mitjans de la Corporació Catalana de Mitjans Audiovisuals?

Des de fa vint anys no s’ha aconseguit la recepció de TV3 i d’altres cadenes catalanes a una bona part del Conflent per exemple i també s’hauria de sostenir més clarament l’única ràdio catalana de Perpinyà. No parlem de la premsa del Sud, quasi inacessible, quan podeu trobar la premsa de molts països d’Europa , Istanbul inclòs.


Un jutge ha emès una sentència contra els rètols bilingües en occità i en francès a Vilanòva de Magalona. Tindrà això conseqüències a la Catalunya del Nord?

Uns ultres jacobins van portar al Tribunal una queixa per denunciar la presència de l’occità en una retolació que tractava de manera igual el francès i l’occità. El jutge no va sancionar aquest fet argumentant a nivell de les llengües sinó a nivell del codi de la circulació, dient, per fer-ho curt, que la informació havia de ser única, amb un sol nom. Fa 10 anys ja s’havia insinuat que la retolació bilingüe podria ser «accidentogène» a França, quan França fa la promoció del bilingüisme dins les diverses assemblees europees i dins els països de la Francofonia.

Avui dia hi ha centenars d’entrades de pobles a Catalunya Nord i d’altres territoris de l’Estat francès amb una retolació bilingüe. Treure-la seria ridiculitzar el fet de mencionar les llengües «regionals» dins la Constitució francesa. Com ho va fer remarcar fa uns dies Joan Becat dins la premsa nord-catalana, si existeix una doble retolació a l’entrada dels pobles és sobretot perquè hi ha una versió afrancesada dels noms que no té cap sentit lingüístic ja que fa perdre el sentit del nom dels pobles. No es pot considerar una traducció. El rètol en francès és una deformació del nom d’origen català. Crec que, de les dues retolacions, la que s’hauria de suprimir és la forma afrancesada, i no l’original.



jeudi 11 novembre 2010

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? (suite)

Extrait du Courrier de Céret du 8 novembre 2010 N° 1659

LE LYCÉE DÉODAT DE SÉVERAC :

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ? (suite)


Plaidoyer pour le lycée d’enseignement général de Céret, par Robert Majenti, professeur de sciences économiques dans cet établissement. (suite)

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Le Courrier de Céret : Et du côté des édiles ?

Robert Majenti : Si le Conseil Municipal de Céret n’a pas daigné participer à nos tables rondes, en revanche le maire, Alain Torrent, s’est bougé pour proposer à différents conseils municipaux du Vallespir de signer une motion, rencontrant un accueil favorable. Mais cela n’est pas allé plus loin. Signer pouvait donner bonne conscience, sans engager à l’action, action rendue par ailleurs difficile par le contexte des alliances dans le groupe socialiste.

Ce que je veux dire relève peut-être de l’interprétation, mais on ne peut s’empêcher de constater que le maire d’Argelès-sur-Mer, où doit se faire le nouveau lycée, n’est autre que Pierre Aylagas, soutenu par le Président du Conseil Général, Christian Bourquin, devenu président de la Région après le décès de Georges Frêche.

Dans la logique d’élections territoriales à venir, les édiles de la même mouvance ne peuvent que se montrer prudents, par peur de déplaire ou de disparaître, avec des exceptions comme celle du maire d’Arles-sur-Tech, à gauche mais ne cherchant pas une ascension politique. Chez les élus marqués à droite Bordaneil, maire de Maureillas, nous a prêté une oreille attentive. La députée, Jacqueline Irlés, du même bord, est de Villeneuve de-la-Raho. Elle oeuvre sur l’agglomération perpignanaise. Les problématiques du Vallespir ne semble pas être sa priorité. Nous ne l’avons pas vue à nos réunions, il est vrai que nous ne sommes pas en période pré-électorale de pêche aux voix.

Le Courrier de Céret : Comment se faire entendre dans ces conditions ?

Robert Majenti : Nous avons tenté d’alerter le Conseil Economique et Social en faisant déposer une requête par la conservatrice du Musée, Joséphine Matamoros, qui est aussi la vice-présidente de cette entité.

Nous avons créé un blog, sur internet, pour informer nos sympathisants de la tournure prise par les évènements. Nous avons manifesté durant la course pédestre très médiatisée de la «Ronde Cérétane». Nous avons intéressé les parents d’élèves à la mise en place d’un collectif de défense. Nous nous sommes également invités au Congrès des Maires du Département, qui s’est déroulé à Villeneuve-de-la-Raho. Malheureusement, dans le contexte de manifestations contre la réforme des retraites, nous n’étions pas les seuls à avoir fait irruption dans la salle : il y avait aussi la C.G.T., le N.P.A. et d’autres groupes revendicatifs. Nous avions préparé un discours argumenté mais nous n’avons pas pu nous faire entendre comme nous l’aurions souhaité.

A suivre...

Source : Extrait du Courrier de Céret du 8 novembre 2010 N° 1659

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«La mémoire se perd, mais l’écriture demeure». (Proverbe oriental).

vendredi 5 novembre 2010

Lycée : Extrait du "Courrier de Céret" du 2 novembre 2010 N° 1658

Extrait du "Courrier de Céret" du 2 novembre 2010 N° 1658


Le Collectif de Défense du Lycée Déodat de Séverac de Céret s’est à nouveau fait entendre en manifestant lors du vernissage des nouvelles expositions du Musée. Profitant de la présence du conseiller général Robert Garrabé, il a réclamé la constitution d’une table ronde ; R. Garrabé n’en a pas repoussé l’idée mais attend, pour la mettre en place, que soit terminé les remaniements entraînés par le décès de Georges Frêche au sein de la Région et du Département.
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LE LYCÉE DÉODAT DE SÉVERAC :

Y A T-IL DES SOLDATS POUR SAUVER DÉODAT ?

Plaidoyer pour le lycée d’enseignement général de Céret, par Robert Majenti, professeur de sciences économiques dans cet établissement.


Le Courrier de Céret : Nous savons tous que l’annonce de la construction d’un lycée à Argelès a suscité un énorme émoi dans notre ville, puisqu’il semble que cette naissance signerait le déclin, voire la mort du nôtre. Pouvez-vous revenir sur les évènements ?

Robert Majenti : Au printemps dernier nous avons eu copie de l’étude préliminaire produite par le rectorat, à la demande de la Région, sur la faisabilité de la création d’un second lycée d’enseignement général dans l’arrondissement de Céret. Il faut savoir que cette circonscription administrative couvre un bassin étendu allant de Prats-de-Mollo, dans le Haut-Vallespir, à Cerbère, ville côtière frontalière ; cela représente une population d’environ 75 000 habitants, avec la répartition suivante : 55 % sur le secteur mer et 45 % qui penchent vers la montagne. Que disait l’étude préliminaire ? Elle aboutissait à cette conclusion paradoxale : deux lycées d’enseignement général sont difficilement viables par rapport au nombre global d’élèves potentiels mais malgré tout, le lycée d’Argelès a le feu vert !

Le Courrier de Céret : On comprend la réaction des cérétans. Pourriez-vous entrer dans les détails ?

Robert Majenti : C’est simple : en dessous de cinq sections de secondes, un lycée doit théoriquement être supprimé, il n’est pas viable. On crée un établissement scolaire dès lors que l’on est sûr de l’existence de huit sections de secondes d’enseignement général. Si Argelès voit le jour, nous serons loin de garder ce nombre à Céret et il n’est pas sûr que la ville côtière l’ait de son côté.

Le Courrier de Céret : N’existe t-il pas des exceptions ?

Robert Majenti : Parfois, oui, des petits lycées continuent à exister dans des régions peu peuplées, le Gers par exemple. Mais aujourd’hui, dans un contexte politique de restriction budgétaire, de réduction de fonctionnaires, on va serrer les boulons. Les recteurs sont sommés, depuis trois ans maintenant, de rendre des postes au ministère. C’est dans ce contexte là que les enseignants du lycée de Céret se sont mobilisés et ont essayé d’alerter la population des différentes communes du Vallespir. En septembre et octobre, nous sommes allés à Prats-de-Mollo, à Amélie-les-Bains, au Boulou, à Saint-Jean-Pla-de-Corts, à Maureillas, à Reynès, à Serralongue, à Saint-Laurent-de-Cerdans...

Le Courrier de Céret : Les gens ont-ils compris le message ?

Robert Majenti : Nous n’en avons malheureusement pas eu l’impression. L’enjeu semblait leur échapper et nous avons eu des moments de grands doutes...

A suivre...

Source : Le  "Courrier de Céret" du 2 novembre 2010 N° 1658
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«La mémoire se perd, mais l’écriture demeure». (Proverbe oriental).

mercredi 3 novembre 2010

"Etre un parent actif en classe bilingue" par Joan-Jaume Prost


Intervention de Joan-Jaume Prost, président de l'APA, lors du 24e colloque de la FLAREP à HABÈRE-POCHE en Savoie,  23 - 25 octobre 2010.

"Etre un parent actif en classe bilingue" par Joan-Jaume Prost, Président de l’APA / Escola Pública.

Télécharger le texte de l'intervention au format PDF

lundi 1 novembre 2010

Lycée: le collectif de défense ne désarme pas

Article paru dans l'Indépendant du dimanche 31 octobre 2010.

Le collectif de défense du lycée de Céret s'est invité hier au vernissage de l'exposition du Musée d'art moderne.
«Nous espérions rencontrer Christian Bourquin, regrette un des manifestants, mais il n'est pas venu, nous allons donc solliciter Robert Garrabé le conseiller général du canton pour lui faire part de notre inquiétude sur la viabilité du lycée Déodat-de-Severac suite au projet de création d'un lycée d'enseignement général à Argelès-sur-Mer». Ce collectif formé de parents d'élèves, de professeurs et de citoyens de la commune demande à ce qu'une réunion rassemblant toutes les parties concernées, dont les élus de la région, du département et de la ville ainsi que les représentants de l'Éducation nationale et le rectorat soit organisé dans les délais les plus brefs.

«Cette table ronde, poursuit une des professeurs de l'établissement engagé dans le collectif, est nécessaire pour mettre un terme aux contradictions, manipulations diverses, et discordes soigneusement entretenues, tout comme les rétentions d'information et les effets d'annonces». La nouvelle donne au conseil régional en charge du dossier des lycées, avec l'arrivée programmée de Christian Bourquin à la tête de la région suscite un espoir au collectif qui espère être entendu.
«Si le lycée agonise, pense un manifestant, c'est toute l'activité économique de la ville et de son canton qui risque d'en pâtir». Robert Garrabé se dit favorable à cette table ronde, mais qui ne pourra se tenir que quand les conseils régionaux et départementaux auront effectivement désigné leurs présidents. Si le projet du lycée d'Argelès est quasiment acté, c'est le contenu de son enseignement (polyvalent ou non) qui aura un impact sur celui de Céret.

D. D.