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Association de Parents d'Élèves pour l'Enseignement du Catalan, à l'école publique

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lundi 21 juin 2010

CERET Lycée d'Argelès

Article paru dans l'Indépendant du lundi 21 juin 2010.

CERET - Lycée d'Argelès : les élus réclament une concertation Lors du conseil communautaire de jeudi, les élus du Vallespir ont réclamé une concertation afin d'examiner en profondeur les conséquences que pourrait avoir l'ouverture du lycée d'Argelès sur Mer.















© Photo A.A.

Jeudi, au conseil communautaire, les principaux points inscrits à l'ordre du jour ont été bouclés en moins d'une demi-heure. Cependant, la réunion ne s'est pas terminée pour autant. En effet, au titre des affaires diverses, les élus ont ensuite longuement débattu de la nécessité d'une réflexion en profondeur sur les conséquences de l'ouverture du lycée d'Argelès sur celui de Céret.

"Limiter l'impact" C'est le président de l'intercommunalité, Alain Torrent, qui a ouvert le bal : "Nous venons d'être reçus par le recteur avec une délégation composée d'enseignants et de parents d'élèves du lycée Déodat-de-Séverac. Il nous a confirmé les problèmes que poserait l'ouverture d'un lycée d'enseignement général à Argelès. Nous n'avons rien contre la création d'un lycée à Argelès, mais nous devons défendre notre établissement. Nous ne sommes pas là pour lancer une croisade. Nous sommes là pour demander qu'on regarde en profondeur ce qui peut se passer". Puis, ce fut au tour du maire du Boulou, Christian Olive, de donner son point de vue : "Deux lycées sont certainement nécessaires. Mais l'implantation de celui d'Argelès aura un impact sur celui de Céret. Il faut limiter cet impact et faire attention qu'il ne s'agrandisse pas avec le temps". Le maire de Saint-Jean et conseiller général du canton, Robert Garrabé, lui a emboîté le pas : "Il faut que nous nous mobilisions dans le cadre d'une réflexion globale avec la Région, le Département et l'Etat pour bien mesurer les risques. Je suis intervenu auprès du président du conseil général qui souhaite solutionner avec intelligence ce problème. Le lycée de Céret ne survivra que si nous décidons qu'il doit accueillir au minimum 750 élèves dans les filières générales. C'est à partir de là que la réflexion doit s'engager. Je le dis avec fermeté et sans passion : le lycée de Céret ne pourra vivre que si nous lui en donnons les moyens ".

Se retirer du SCOT ? De son côté, le maire de Maureillas, André Bordaneil, ne croit tout simplement pas qu'il soit possible de faire coexister les deux établissements : "Avec les effectifs actuels, il n'y a pas assez de places pour deux lycées. Si on crée l'un, on tue l'autre. C'est pourquoi, nous sommes tous derrière Alain Torrent pour défendre le lycée de Céret". Après cette série de déclarations, où chacun semble avoir pris soin de peser soigneusement ses mots, le conseiller communautaire de Saint-Jean et professeur au lycée de Céret Pierre Canguilhem a soulevé un thème jusque-là occulté : "Il y a deux ans, nous avions neuf classes de seconde. L'an prochain, nous n'en aurons plus que sept. Cela semble dû à une campagne de dénigrement du lycée de Céret qui se déroule, selon les conseillers principaux d'éducation, sur la côte". Alain Torrent a confirmé : "Ce dénigrement est vrai et il constitue une faute. Nous allons demander que la défense des pôles administratifs et scolaires de Céret soit inscrite au programme du SCOT ( N.D.L.R. : Schéma de cohérence territoriale commun à la côte et au Vallespir ). Et si notre demande est refusée, cela voudra dire qu'il n'y a pas de réelle solidarité et que notre présence dans le SCOT est à réexaminer". Une affaire à suivre.

Arnaud Andreu