CERET Lycée d'Argelès : l'étude du rectorat décortiquée
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L'étude réalisée par le rectorat sur l'opportunité de la création d'un lycée à Argelès évoque de nombreuses incidences sur celui de Céret. Petit aperçu des principaux points chauds du dossier.
L'étude préliminaire d'opportunité publiée par le rectorat en avril dernier est intéressante à plus d'un égard. Elle présente en effet les enjeux et les problématiques liées au projet d'ouverture d'un lycée à Argelès-sur-Mer. Le document insiste notamment sur les répercussions que celui-ci pourrait avoir sur son homologue cérétan.Tout d'abord, il convient de rappeler que pour fonctionner correctement, un lycée d'enseignement général et technologique doit compter au moins 300 élèves en seconde. Or, selon le rapport, si un établissement polyvalent ouvrait à Argelès dansles conditions actuelles, le lycée de Céret n'en dénombrerait plus qu'entre 144 et 160 (issus des seuls collèges de Céret et d'Arles-sur-Tech). Ce qui est largement en dessous du seuil précédemment évoqué. Vers la disparition de la série L à Céret ? La principale victime de cette diminution d'effectifs serait la série littéraire, qui ne représenterait plus que 16 élèves, en première comme en terminale. Faute d'un secteur de recrutement suffisant, la question de son maintien se poserait. Au même titre que celle des différentes filières de sciences et techniques de la gestion (mercatique, comptabilité et finance d'entreprise) qui devraient être regroupées en une seule classe. "C'est la viabilité p édagogique même du lycée qui serait engagée", commente le rapport. Par ailleurs, le nombre d'emplois répertoriés sur le lycée Déodat-de-Séverac serait également affecté. Si un lycée polyvalent ouvrait à Argelès, dans l'état actuel des choses, vingt postes d'enseignants et six postes de surveillants ou d'administratifs seraient supprimés à Céret. Et encore, selon les enseignants de Déodat-de-Séverac, c'est sans compter les effets de l'opération sur le personnel dépendant directement de la Région (cantine, ménage...) dont le rapport du rectorat ne fait pas état.
Arnaud Andreu